
Je ne suis pas devenu artiste par choix.
Je le suis devenu parce que j’en avais besoin.
Pendant des années, j’ai travaillé avec mes mains, dans des métiers physiques, intenses, où l’on ne s’autorise pas à penser. Jusqu’au jour où une explosion a mis fin à tout. Mon corps s’est figé, et le silence s’est installé.
Ce silence, je l’ai habité. Longtemps.
Puis un jour, sans y réfléchir, j’ai saisi un pinceau.
Je n’avais jamais peint auparavant. Mais ce geste est devenu un exutoire, un souffle.
Peindre est devenu ma façon de survivre, de déposer ce que je n’arrivais pas à dire autrement.
La colère, le doute, la lumière aussi.
Aujourd’hui, je continue de peindre non pas pour oublier ce que j’ai vécu, mais pour le transformer.
Chaque œuvre raconte un morceau de ce chemin. Et si elles résonnent en vous, c’est que, peut-être, elles parlent aussi un peu de vous.
— Sébastien Bernand